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J'ai crissement poigné mon char puisque je l'ai utilisé - délibérément - pour renverser un matelas. L'heure d'acheter un nouveau char était donc arrivée.

J'ai marché dix kilometres au magasin des chars, pi je me suis rendu drette au comptoir pour leur demander au sujet de leurs chars les moins chers. Il ne fallait qu'un instant pour leur rendre compte que j'étais un crisse de menteur, c'est à dire que je valais rien en tant qu'un client, cépendant ils avaient l'air quand-même serviables. Je leur ai confié, car tout les emplois du coin etaient les toughs, et moi je suis aussi un tough, et bien, les binoclards, ils comprendront jamais la fraternité des toughs. Ensuite, on m'a bandé, pi on m'a chauffé n'importe où pour vignt minutes, pi on m'a censé «sortir leur esti de char.»

Ils ont m'attiré au tchoeur de la forêt tout en m'enfoncant avec une pique, bien que la pique n'était pas du tout necessaire pour m'encourager marcher. Lorsqu'on m'a débandé, j'ai vu, dans la forêt là-bas, le pire char que je pourrais concevoir. Ce char, c'ètait foutu en tabarnac! Y avait point de fenêtres, il puait le poison, pi il était orné des photos des foetus défigurés (par ce qu'il était venu des manifestations contre le droit de se faire avorter, ou quoi que ce soit). Mais, malgré tout ça, c'ètait pas pire! On m'a donc fait signer des papiers pi ils ont enlevé d'un de mes oreilles, pi c'était marché conclu 😊!

J'ai franchi le plancher et mis mes pieds drette sur la terre pour démarrer le char par courir comme Fred Caillou. Soudain j'ai rendu compte que l'on ma triché acheter un char pour les calices de hommes de caverne!

Il ne fallait conduire ainsi pour dix secondes avant que quelqu'un ne m'engueule. Un tout petit homme qui ne portait qu'un combinaison essayait de me signaler. Il dit: «ton char c'est pour les salopes, quoi. Je vais te donner quelques coups de boffes jusqu'à tu t'achèteras un char moins foutu!» Non mais, je me disais, et si asteur je dois me stationner à ce Tigre Géant pour profiter de sa raclée, c'est correct. Mais, du coup, je me suis rappelé que j'ai déja planifié une date romantique, carrément dans le même stationnement.

Bien qu'on dirait que tout se déroule comme une programme de télé classique pi forcément rigolo, tout ce qui est arrivé ce jour-là était bien lamentable. J'encouragais le messieur se dépêcher pour que je perds et mets fin à ce baston aussitôt que possible, pi je lui ai juré que je luttasse pas. Il a donc se mis en branle pour qu'il me donner plusiers coups de poigns dans la partie la plus faible de ma tête, dit la bouche, jusqu'il s'est ennuyé, et ensuite il est parti.

Mes dents etaient tous poignées. Trop de sang coulait de ma geule. Ma femme m'a demandé ce qui est passé. Je tentais de crier «ferme ton ostie de geule!» mais, vu l'état de ma bouche, cétait hors de question qu'elle a compris n'importe quel son que ma gorge sanglante produisait. Afin que je laisse mon épouse essayer de me branler à ma pissette mou, je me réposait sur le trottoir, comme un esti de con.

j'allai au réservoir dès l'aube, le jour prochain
pour que ce crisse de char fût désormais marin